Transports durables : solutions pour décarboner le secteur le plus polluant du monde

Pourquoi une journée mondiale des transports durables ? Chaque journée internationale représente une occasion d’informer le public sur des thèmes liés à des enjeux majeurs, le transport durable en fait donc partie. Profitons donc de cette journée pour faire le point. Quel est l’impact du secteur sur notre environnement ? Quelles pistes d’actions très concrètes pour décarboner les transports, le secteur le plus polluant du monde ?

Secteur le plus polluant du monde : il y a urgence à décarboner les transports. Des solutions existent : réduire nos déplacements et ceux de nos marchandises en changeant nos modes de vie et se déplacer autrement.

Un secteur responsable de nombreuses sources de pollution

Le transport est primordial pour la connectivité, le commerce, la croissance économique et l’emploi. Pourtant, c’est aussi une source importante d’émissions de gaz à effet de serre…

Les transports (voyageurs et marchandises) sont, en France, à l’origine d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre. Dont 51% sont imputables à la voiture particulière, 20 % aux poids lourds de transports de marchandises et 21 % aux camionnettes. (source : France Nature Environnement 2019, Ministère de la transition écologique, 2021). Le transport urbain de marchandises est responsable de 25% des émissions de CO2 en ville.

… et d’autres externalités négatives : 

  • Des émissions de polluants atmosphériques : En octobre 2013, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a classé la pollution de l’air extérieur et les particules de l’air extérieur comme cancérogènes certains pour l’homme. Les polluants atmosphériques, et en particulier les particules, représentent un enjeu sanitaire majeur. En France, il est estimé que l’exposition aux particules fines PM 2,5 réduit l’espérance de vie de 8,2 mois. Selon l’OMS, la pollution par les particules PM10 est à l’origine de 6 % des décès prématurés en France en moyenne, dont la moitié est attribuée aux émissions du trafic routier. Les dernières données scientifiques renforcent encore le lien entre la pollution de l’air extérieur et des pathologies respiratoires et cardiovasculaires, mettant en évidence des effets sur la reproduction, le développement fœtal ou neurologique.
  • Le dioxyde d’azote (NO2) et l’ozone (O3) s’avèrent également toxiques pour l’homme et ont des effets néfastes sur les écosystèmes. Les coûts de santé (décès prématurés, bronchites chroniques, etc.) de la pollution représentent chaque année entre 20 et 30 milliards d’euros en France. Avec 58 000 morts par an sur le territoire, la pollution de l’air est plus dangereuse que l’alcool et le tabac
  • Des nuisances sonores : En France, 10 millions de personnes seraient exposées à des niveaux de bruit supérieurs à 65 dBA en façade, dont 3 millions à des niveaux supérieurs à 70. Le bruit est essentiellement dû au trafic routier
  • L’artificialisation des sols et la modification du milieu aquatique : Modification des écoulements naturels (en montagne par exemple), pollution des eaux ruisselantes, perte de biodiversité dûe au morcellement, perturbation de la faune et la flore
  • Congestion routière et occupation de l’espace public : 20% du trafic routier et 30% de l’occupation de la voirie sont imputables aux véhicules de livraison de marchandises en ville. La voiture prend la majorité de l’espace public. Conséquences en ville : un allongement des parcours pour les piétons ou cyclistes et un accroissement de l’insécurité ; des changements dans l’appréhension du voisinage accentuant la séparation des communautés. Et en milieu rural : chemin coupé, diminution de l’intérêt touristique
  • De l’insécurité routière et des accidents

Vous l’avez compris, il est donc essentiel de trouver une solution à ces compromis pour parvenir à un transport durable et, par là même, à un développement durable. 

Le transport durable est défini comme « la mise à disposition de services et d’infrastructures pour la mobilité des personnes et des biens – favorisant le développement économique et social au profit des générations actuelles et futures – d’une manière sûre, abordable, accessible, efficace et résiliente, tout en réduisant au minimum les émissions de carbone et autres émissions, ainsi que les incidences sur l’environnement. »

Rapport de 2016 du Groupe consultatif de haut niveau du Secrétaire général

Alors oui, à notre échelle, nous n’allons peut-être pas réfléchir au transit international mais nous pouvons déjà mettre en place des actions concrètes :

1. Pour nos déplacements :

Renoncer à la voiture individuelle est le plus impactant : Vivre sans voiture peut réduire votre empreinte carbone annuelle jusqu’à 3,6 tonnes !

Privilégier les mobilités actives comme la marche et le vélo est aussi bénéfique pour la santé que pour la planète. Pour les plus grandes distances, les transports communs sont la solution. Si vraiment aucun de ces moyens ne vous permet de vous déplacer, envisagez le covoiturage et l’autopartage. Le covoiturage peut permettre une réduction jusqu’à 1 tonne d’émissions de carbone. C’est déjà ça !

L’action prise par Cygogne : 

Pour encourager le recours à des mobilités douces par ses salariés, Cygogne a décidé de mettre en place le forfait mobilité durable. Le forfait mobilité durable est un dispositif législatif français de soutien financier aux salariés entré en vigueur le 10 mai 2020. Ce dispositif a pour objectif d’encourager le recours aux transports propres et respectueux de l’environnement. Concrètement, c’est une prise en charge facultative par l’employeur des frais de transports personnels des employés entre leur domicile et leur lieu de travail dans la limite de 500€/an et par salarié. Il remplace l’indemnité kilométrique vélo. Il est cumulable avec la participation de l’employeur à l’abonnement de transport en commun. Nous versons ce forfait à nos salariés qui utilisent la trottinette ou le vélo pour venir au travail. 

2. En faisant attention à ce que l’on achète :

Le transport de marchandise contribue aussi à l’impact du secteur. Comment agir concrètement sur les émissions et les externalités négatives du transport ? En repensant sa consommation ! En achetant des produits locaux, en favorisant la seconde main, les circuits courts et en privilégiant les entreprises qui décarbonent leur chaîne logistique.

L’action prise par Cygogne : 

C’est là qu’intervient Cygogne, le spécialiste de l’éco-logistique solidaire. Nous proposons à nos clients une offre de transport de marchandises décarbonée. La livraison et la collecte des premiers et derniers kilomètres à vélo-cargo électrique plutôt qu’en camionnette permet de réduire l’impact environnemental de leurs produits. Tout en augmentant leur impact social d’ailleurs ! Plus d’information ici.

Repenser notre manière de consommer et de nous déplacer pour décarboner le secteur des transports

Comment fait-on ? 

Déjà, nous travaillons avec des vélos-cargos électriques – ce qui nous permet de réduire drastiquement les émissions de CO2 mais aussi de particules fines et autres polluants. Retrouvez plus d’informations sur nos vélos-cargos dans notre article dédié.

Ensuite nous travaillons sur l’optimisation et la mutualisation de nos trajets au départ de nos entrepôts urbains ou de chez nos clients. 

Enfin, nos propres choix de consommation permettent de réduire l’impact de notre service. Nous choisissons des fournisseurs de cycles et d’accessoires français qui produisent le plus localement possible. Grâce à notre atelier de réparation, nous faisons nous même la maintenance de nos vélos pour allonger au maximum leur durée de vie. L’objectif : faire venir de moins loin et moins souvent !

Vous avez envie de mettre des actions en place pour décarboner vos pratiques de transport ? Suivez-nous pour être informé de nos prochaines formations à la conduite du vélo ou contactez-nous pour mettre en place une solution logistique décarbonée dans votre entreprise !

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Temps de lecture :9 min de lecture
  • Post category:Cygogne / Ecologie